Rénovation énergétique & Législatives 2024 : Les différents programmes
A l’approche des élections législatives anticipées, les questions relatives à l’énergie et au pouvoir d’achat sont au cœur des débats.
Si tous les partis politiques sont unanimes sur la nécessité de soutenir la rénovation, qu’en est-il de leurs méthodes et de leurs ambitions ? Effy a fait le point et comparé les différents programmes : quels objectifs ? Quels financements ? Quelles différences d’approches entre mesures incitatives et interdictions?
Le Nouveau Front populaire
- 700 000 logements isolés/an
- Renforcer les aides pour tous les ménages et jusqu’à 100% pour les ménages modestes
- Interdiction réelle de location des passoires thermiques
- Planification du passage à 100% d’EnR
- Sortie des énergies carbonées et arrêt des subventions associées
- Annulation hausse 10% du prix de l’électricité du 1er février 2024/ Blocage des prix de l’énergie
- Annulation hausse 12% du 1er juillet 2024/Blocage des prix de l’énergie
Ensemble
- 2,5 millions de rénovations en 2030, dont 900 000 rénovations d’ampleur
- Création d’un fonds de rénovation énergétique financé par une taxe sur les rachats d’actions
- Poursuite des aides existantes (MaPrimeRénov, CEE)
- Maintien du calendrier d’interdiction de location des passoires thermiques mais nouvelles dérogations / Application du calendrier aux meublés de tourisme
- 35% d’EnR dans la production d’électricité en 2030, dont 54 GW de puissance solaire
- Sortie de la dépendance aux énergies fossiles en 2050
- Eradication de 400 000 chaudières à gaz/an d’ici 2030 / Hausse TVA de 5,5% à 10%
- Eradication de 300 000 chaudières à fioul/an d’ici 2030
- 1 million de PAC produites à horizon 2027/Orientation des aides vers les PAC et panneaux solaires français et européens
- Baisse 15% du prix de l’électricité au 1er février 2025
- Hausse 12% du prix du gaz au 1er juillet 2024
LR – Les Républicains
- Doubler le rythme actuel des rénovations performantes
- Mise en place d’un crédit d’impôt carbone modulé selon les émissions de GES évitées grâce aux travaux
- Suppression du calendrier d’interdiction de location des passoires thermiques
- Arrêt des subventions à l’éolien et au solaire
- Objectif de sortie du charbon et soutien à l’objectif de neutralité carbone en 2050
- Relocaliser en Europe la production de panneaux solaires face à la concurrence chinoise
- Réduire la TICFE et le TURPE
Rassemblement National
- Création d’un produit d’épargne « Logement vert » finançant la rénovation à la mutation
- Suppression du calendrier d’interdiction de location des passoires thermiques
- Moratoire sur l’éolien et le solaire
- Subventionner le remplacement de toutes les chaudières fioul
- Création d’une grande filière française de PAC
- Baisse des factures sr l’électricité de 30 à 40% et Baisse TVA de 20% à 5,5%
- Annulation hausse 12% du prix du gaz du 1er juillet 2024 Baisse TVA de 20% à 5,5%
« Les responsables politiques en campagne semblent tous s’accorder sur la nécessité de rénover les logements des Français. Mais d’un programme à l’autre, les méthodes, les ambitions, le financement diffèrent diamétralement. L’issue du scrutin pourrait très largement impacter les choix en matière d’aides à la rénovation. Ces dispositifs sont pourtant essentiels pour soutenir la dynamique de rénovation. Le rapport publié hier par le Conseil d’Analyse Économique révélait que les aides jouent un rôle central dans l’incitation à la réalisation des travaux de rénovation énergétique. L’énergie et le pouvoir d’achat sont parmi les enjeux clés de cette campagne des législatives. Pour faire baisser la facture d’énergie, les idées des politiques fusent… N’oublions pas que la rénovation reste le levier le plus durable pour baisser la facture pour longtemps, bien au-delà de toute promesse politique court-termiste», conclut Audrey Zermati, Directrice Stratégie Effy.
Source : MySweetImmo.com